Transformer le système de santé — CHAPITRE 4

Les ressources humaines en santé

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Ouverture de la formation de l’Infirmier en Pratique avancée

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En octobre 2018, 30 étudiants venus de toute la région Grand Est ont effectué leur rentrée à la Faculté de Médecine de Nancy. Ils ont intégré une nouvelle formation permettant d’obtenir le Diplôme d’État d’Infirmier en Pratique avancée (IPA).

Prévue par la loi de modernisation du système de santé, la pratique avancée pour la profession d’infirmière est maintenant reconnue. Les infirmiers en pratique avancée disposeront de compétences élargies. Ils auront la responsabilité du suivi des patients, que le médecin leur aura confié, dans le cadre de certaines pathologies chroniques stabilisées et pourront notamment prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de prévention ou encore renouveler ou adapter certaines prescriptions médicales.

Afin de favoriser ces nouvelles formations, gages du développement du travail en coordination entre professionnels de santé et conformément aux orientations du Projet Régional de Santé 2018-2028, l’Agence Régionale de Santé prend en charge le coût total de ces formations pour les deux années de formation pour cette promotion et la prochaine. Les Facultés de Médecine de Reims et Strasbourg entament les mêmes démarches pour proposer cette formation à la rentrée universitaire 2019-2020.

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Parcours professionnel de santé internat, post internat soutien aux postes partagés

Les études médicales sont un axe majeur pour développer une politique d’attractivité territoriale et ainsi améliorer la démographie médicale de notre région. La Réforme du troisième cycle des études médicales mise en œuvre fin 2017 et qui trouve sa pleine application en 2018, en parallèle de la poursuite de la formation des médecins selon l’ancien régime, a pour objectif de renforcer la pédagogie, la pratique professionnelle notamment en ambulatoire et en coopération ville hôpital des internes.

Elle implique un travail de prospective et d’analyse des besoins piloté par l’ARS en lien avec les facultés de médecine  pour une meilleure répartition territoriale des internes,  identifier les projets et parcours professionnels de ces internes pour les accompagner dans leur installation sur notre région. Au sein de l’observatoire régional de la démographie des professions de santé (ORDPS), l’ARS Grand Est a mis en place un groupe chargé du suivi de la réforme du troisième cycle des études médicales. Ainsi l’ARS Grand Est est pilote pour le Ministère afin de conduire des projets innovants pour rénover la gestion des stages des internes en lien avec les aspects pédagogiques avec Université Numérique et Santé et Sport (UNESS) portées par les facultés de médecine. Ce projet doit notamment permettre d’identifier les besoins des territoires en fonction des nouvelles maquettes de formation des internes. Un outil informatique est  en préparation qui permettra de mieux accompagner le processus d’échange et d’affectation des internes dans les stages entre les CHU/CH, les structures ambulatoires, les GHT, les internes, les facultés et l’ARS.

De plus, le renforcement des parcours professionnels en post-internat est une période charnière pour favoriser le passage d’étudiants à professionnels de santé, fidéliser les jeunes professionnels et ainsi dynamiser leur prise de fonction sur le territoire. Le dispositif d’Assistant Spécialiste à Temps Partagé (ASTP) est un des leviers au soutien de la démographie médicale sur les territoires du Grand Est et permet à des jeunes diplômés en post-internat de parfaire leur formation en occupant des postes partagés entre un Centre Hospitalier Universitaire et un Centre Hospitalier ou entre deux Centres Hospitaliers ou avec la médecine de ville (en cours de développement). Concrètement, le dispositif ASTP favorise l’exercice hors CHU et facilite l’installation de médecins dans tous les établissements du territoire et ainsi reconstituer des équipes médicales territoriales  Il favorise également la coopération territoriale et médicale entre établissements et permet aux jeunes médecins de participer à l’encadrement d’internes et d’étudiants en santé. En plus de ses missions cliniques, l’ASTP participe à des activités pédagogiques, d’enseignement et de recherche. Les objectifs de ces dispositifs sont les suivants :

• Soutenir les projets professionnels hospitaliers et/ou universitaires en permettant à de jeunes médecins de parfaire leur formation post internat

• Favoriser l’exercice hors CHU et à terme faciliter l’installation de médecins dans les établissements périphériques

• Consolider les équipes médicales des établissements de santé en difficulté de recrutement

• Améliorer la répartition territoriale et médicale des médecins hospitaliers

• Favoriser la coopération territoriale et médicale entre les CH et les CHU

• Permettre aux jeunes médecins de participer à l’encadrement d’internes et d’étudiants en santé.

Afin de marquer l’engagement fort et continu de l’ARS Grand Est en termes de répartition de la démographie médicale sur l’ensemble des territoires, l’Agence finance les coûts d’ASTP à la hauteur de 100 % répartis dans chaque établissement au prorata du temps passé pour la durée du contrat, soit deux ans.

D’autre part, en complément, l’ARS Grand Est prend à sa charge 100 % du coût des Primes d’Exercice Territorial (PET) dues aux ASTP et des primes d’engagements dans la carrière hospitalière (PECH) pour les jeunes professionnels qui dans les deux ans s’engagent à passer le concours de praticien hospitalier et s’installer dans les établissements de santé de la région. De même, elle assure aussi la prise en charge financière des PET pour l’ensemble des praticiens pouvant en bénéficier pour notamment soutenir les dynamiques d’équipes médicales de territoire répondant aux objectifs du PRS.

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Les Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de travail (CLACT).

L’ARS Grand Est s’implique dans les enjeux des ressources humaines des établissements sanitaires et médico-sociaux, notamment en cofinançant des Contrats Locaux d’Amélioration des Conditions de travail (CLACT).

L’amélioration des conditions de travail, de la santé et la sécurité au travail représente un enjeu essentiel de la politique des ressources humaines et du dialogue social au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux, et contribue à renforcer la qualité de prise en charge des patients. Elaborés dans le cadre du dialogue social avec les partenaires sociaux, les CLACT ont pour objectif de développer une culture de la prévention des risques professionnels, de promouvoir les réorganisations de travail de nature à améliorer la qualité de vie au travail, d’accompagner les mobilités fonctionnelles et professionnelles des agents.

La particularité 2018 a été d’ajouter des crédits médico-sociaux spécifiques sur cet appel à projets pour répondre aux enjeux nationaux développés par le Plan grand âge et autonomie et d’accentuer le travail sur la qualité de vie au travail. Ainsi, un colloque a été réalisé, un projet d’accompagnement des établissements publics/privés dans l’élaboration et le déploiement de la démarche QVT avec notamment la mise à disposition d’une boîte à outils, a été initié afin notamment de concourir à la

Valorisation de bonnes pratiques. Enfin, un groupe de travail a été créé afin d’identifier les priorités et de définir un plan d’actions pour améliorer la QVT des personnels des EHPAD et ainsi faire diminuer l’absentéisme et les remplacements de courte durée. Ainsi, en 2018, 3,5 M€ ont ainsi été délégués sur le FIR pour l’amélioration des conditions de travail et la QVT avec notamment 181 projets CLACT retenus.

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Mission transfrontalière : travaux et réalisations

L’ARS Grand Est préside le groupe Santé de la Conférence du Rhin Supérieur (CRS)qui regroupe la France , l’Allemagne et la Suisse jusqu’en 2020.

En 2018, un soutien financier de 35K€ a été alloué au projet Interreg « Trisan » pour poursuivre l’accompagnement au groupe Santé dans la mise en œuvre d’actions opérationnelles au service des soins des populations transfrontalières, dont  la diffusion de l’inventaire des capacités et dispositifs d’aide médicale urgente le long des frontières, le congrès tri-national sur la formation et les modalités d’exercice des kinésithérapeutes du 27 septembre 2018, l’atelier sur la perte d’autonomie du 18 octobre 2018 en amont du colloque de Bâle sur le bien-vieillir du 28 mars 2019, la préparation d’un colloque sur la mobilité des professionnels de santé devant se tenir en 2019. Dans le cadre de la Grande Région – coopération avec l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg – l’ARS soutient « NHL-Chirex », qui fait naître des solutions communes de formation d’une part, et de travail en réseau des médecins en chirurgie/ radiothérapie d’autre part, notamment via des outils numériques et une université d’été quadrinationale.

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Aller plus loin

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Restructuration de l’offre de soins

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Innovation et e-santé