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Les personnes âgées correspondent à une population hétérogène du point de vue de leur autonomie, allant des personnes autonomes aux personnes fragiles jusqu’aux personnes en perte d’autonomie.
L’organisation du parcours de la personne âgée implique une articulation avec les autres parcours de prise en charge intégrant la dimension du vieillissement : les personnes handicapées, les maladies neurodégénératives, et dans une moindre mesure l’addiction, les soins aux détenus.
L’ARS Grand Est accompagne des projets de mutualisation d’astreinte d’infirmiers(ères) de nuit entre plusieurs EHPAD afin de réduire les hospitalisations en urgence, qui ont un impact négatif sur l’état de santé des personnes âgées et afin de sécuriser l’accompagnement des personnels et des résidents au sein des EHPAD.
La feuille de route « Grand Age et Autonomie » de la Ministre de la Santé datée de mai 2018 prévoit le financement pluriannuel national des astreintes infirmières mutualisées entre plusieurs établissements d’un même territoire de 36 M€ (10 M€ en 2018, 10 M€ en 2019 et 16 M€ en 2020).
La région Grand Est a bénéficié de 850 K€ en 2018 au titre de la Dotation Régionale Limitative. L’enveloppe sera la même en 2019 et devrait être augmentée en 2020. Ce type de dispositifs était en place depuis 2015, dans une visée expérimentale et selon des modalités diverses, dans plusieurs établissements de la région. Une évaluation qualitative et quantitative des 17 dispositifs existant a été réalisée en 2018, et a permis d’établir un modèle de fonctionnement unique, sur la base d’une astreinte infirmière mutualisée entre plusieurs établissements pouvant couvrir de 100 à 350 résidents.
A la suite d’un appel à candidatures ayant permis de valider des organisations pérennes pour les EHPAD expérimentateurs et de sélectionner de nouveaux EHPAD bénéficiaires, 23 lignes d’astreinte couvrant 5 541 résidents ont pu être mises en place, dans l’ensemble des départements du Grand Est. Il s’agit de la première étape d’un déploiement qui se poursuivra jusqu’en 2020.
La collecte mensuelle des indicateurs de suivi de l’activité ide de nuit sur les 17 dispositifs en cours jusqu’à fin 2018 a permis de relever les chiffres suivants.
En une année, 1087 conseils téléphoniques ont été donnés par l’infirmière à l’aide-soignante et 4242 interventions sur site ont été réalisées. Selon les EHPAD, 339 hospitalisations ont pu être évitées, soit en moyenne 20 par dispositif.
L’Agence Régionale de Santé Grand Est a ainsi inscrit son action 2018 en direction des EHPAD, en cohérence avec son Projet régional de santé, dans le cadre de la feuille de route ministérielle Grand Âge et Autonomie du 30 mai 2018.
La priorité du PRS concernant les EHPAD
Le PRS positionne les EHPAD comme des opérateurs majeurs dans le parcours de vie et de santé des personnes âgées. Le positionnement de ces établissements est amené à évoluer au regard des besoins de leurs résidents et de leur insertion dans les territoires.
« Ainsi, les EHPAD devront nécessairement s’adapter pour accueillir les personnes âgées les plus dépendantes, présentant des troubles cognitifs. Par conséquent, ils s’attacheront à disposer d’une offre d’hébergement (temporaire et permanent) cohérente avec les besoins de leurs territoires. Les EHPAD doivent pouvoir accompagner, au sein d’une même structure, une population dépendante physiquement et une population dépendante psychiquement », explique Agnès Gerbaud, directrice adjointe de l’Autonomie au sein de l’ARS Grand Est.
L’outil Via Trajectoire Grand Age répond aux attentes d’aide des acteurs de terrain et de la population en les mettant en relation. En étroite coordination avec le Conseil départemental, le déploiement de Via Trajectoire Grand Age a été engagé en Haute-Marne. Le 16 février 2018, les établissements haut-marnais ont été conviés à une présentation de Via Trajectoire Grand Age.
A la suite de cette réunion, un appui spécifique a été mis en place à destination de tous les établissements (EHPAD et USLD) qui ont vocation à utiliser Via Trajectoire. Pour les familles et les professionnels de santé, l’outil Via Trajectoire leur permet désormais de cibler les établissements (EHPAD ou USLD) répondant au mieux à leurs besoins grâce à une recherche multicritères.
Il fait suite aux plans Alzheimer avec un élargissement à des pathologies comme la sclérose en plaque et la maladie de Parkinson. Des nouvelles actions ont été mises en place dans le Grand Est : le développement des plateformes de répit, à raison de deux par départements et un appui pour le temps psychologue en SSIAD (services de soins infirmiers à domicile).
