Développer la prévention et la promotion de la santé — CHAPITRE 1

Réduire les facteurs de risque environnementaux afin de protéger les populations

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3ème Plan Régional Santé Environnement ​: un an d’actions en Grand Est !

PRSE Grand Est 2017/2021

Notre santé est fortement liée aux environnements dans lesquels nous évoluons au quotidien et avec lesquels nous interagissons, individuellement et collectivement.

Notre territoire a connu, sur les 150 dernières années des progrès techniques considérables, qui ont amélioré les conditions de vie mais qui ont introduit de nouveaux risques pour la santé.

En effet, le taux d’incidence des pathologies chroniques en lien avec des facteurs environnementaux ne cesse d’augmenter. Forts de ce constat, les plans Santé Environnement illustrent la volonté d’intégrer la santé environnementale au cœur des politiques publiques.

Durant cette première année de mise en œuvre du PRSE dans le Grand Est, de nombreux acteurs (associations, collectivités, administrations) se sont mobilisés. 28 partenaires se sont engagés dès les premières phases d’élaboration et 17 nouveaux acteurs ont rejoint la communauté en 2018 !

Au cours de cette année 2018, 47 actions ont été lancées, dont 19 soutenues dans le cadre d’un appel à projets, afin de promouvoir des environnements et un cadre de vie favorables à la santé des habitants de notre région. C’est un démarrage remarquable et encourageant pour un premier exercice à l’échelle du Grand Est.

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Gestion et suivi des impacts de la sécheresse sur les installations de production et de distribution d’eau potable

La fréquence et l’intensité des évènements climatiques extrêmes s’accentuent chaque année, et sont les conséquences visibles du changement climatique.

Parmi ces aléas, la sécheresse a été particulièrement importante ces dernières années et particulièrement dans notre région en 2018. En effet, au second semestre, la période d’étiage des nappes phréatiques (période de basses eaux) a perduré dans certains secteurs jusqu’en décembre en l’absence de pluies automnales suffisantes pour recharger les nombreux aquifères exploités en Grand Est.

Ce manque d’eau peut avoir des conséquences tant sur la quantité que sur la qualité de l’eau du robinet. Face à ces difficultés, certaines collectivités sont amenées à mettre en œuvre, en urgence, des dispositifs palliatifs temporaires de réapprovisionnement par camion-citerne par exemple.

Chaque semaine de juillet à décembre, les délégations territoriales de l’ARS ont recensé les signalements des collectivités qui connaissaient des difficultés concernant la distribution d’eau potable et, en lien avec les préfectures, les ont accompagnées dans la gestion sanitaire de ces événements.

Sur cette période, l’ARS a réalisé en temps réel le bilan régional des signalements afin de suivre l’évolution globale de la situation ainsi que les tendances. Au total, 103 communes de la région ont été identifiées en risque de pénurie imminente ou en rupture effective de l’approvisionnement en eau potable. Ces éléments ont été partagés avec les services de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement), direction qui assure de son côté un suivi plus global de la situation des nappes souterraines et des rivières. Les données de suivi de l’ARS ont également été diffusées par les délégations territoriales dans les comités sécheresse pilotés par les préfets dans chaque département.

Basées uniquement sur les déclarations des exploitants, les situations à risque de pénurie sont probablement sous-estimées. Des travaux interministériels, auxquels l’ARS Grand Est est associée, sont en cours afin d’identifier plus précisément les communes « sensibles » au risque sécheresse dans notre région.

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Renforcer les réseaux de surveillance des espèces invasives nuisibles à la santé et renforcer les réseaux d’acteurs

ARS ambroisie affiche

Plan d’action et de lutte contre les ambroisies.  L’ambroisie est une plante invasive très allergisante, qui représente un véritable enjeu de santé publique. Elle figure aujourd’hui sur la liste des espèces dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine.

Dans le cadre du PRSE, la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) est chargée par l’ARS de piloter un plan d’actions à l’échelle du Grand Est et de coordonner la lutte collective contre l’ambroisie pour la période 2018-2021. Les actions proposées visent à sensibiliser le grand public, les collectivités et le monde agricole à cette problématique au travers de réunions d’information et de sessions de formation. La FREDON Grand Est assure également le suivi et la gestion des signalements des ambroisies et conseille les collectivités et propriétaires de terrains où la plante est observée sur les techniques de lutte les plus appropriées.

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Lutte contre l’habitat Indigne : un plan d’actions régional ambitieux pour les pôles départementaux

La notion d’habitat indigne recouvre l’ensemble des situations de logements présentant un risque pour la santé ou la sécurité des occupants ou de tiers. En Grand Est, on estime à environ 75 000 le nombre de logements privés potentiellement indignes ; environ 163 000 occupants sont concernés.

L’ARS exerce une police spéciale du Préfet dans le domaine de l’habitat insalubre et mène des actions de prévention pour améliorer la qualité sanitaire des logements. Elle siège au sein des pôles départementaux de lutte contre l’habitat indigne (PDLHI), instances partenariales réunissant différents acteurs (Services de l’État, collectivités, CAF, ADIL…) qui ont vocation à assurer la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de lutte contre l’habitat indigne.

Depuis 2017, une animation régionale des PDLHI a été mise en place. Des groupes de travail réunissant les principaux acteurs concernés en région (DDT, DT ARS, DDCS(PP), SCHS,…) ont permis de mettre en lumière les points forts et les difficultés rencontrées par les pôles, et d’échanger autour de grands thèmes comme la sensibilisation et la communication, le repérage, le suivi des arrêtés d’insalubrité, l’hébergement et le relogement et le lien avec les procédures pénales.

Ces travaux ont abouti à l’élaboration d’un plan d’actions partenarial à l’usage de chaque PDLHI et du niveau régional avec pour principaux objectifs de favoriser la dynamique du « faire ensemble », d’entreprendre des chantiers communs et de renforcer l’animation régionale pour tous les acteurs de la lutte contre l’habitat indigne.

Si le premier  semestre 2018 a été consacré à l’appropriation par les PDLHI de la démarche régionale, la mise en œuvre a débuté le 20 novembre 2018 lors de la réunion de Réseau régional LHI en présence de la Direction de l’Habitat de l’Urbanisme et des Paysages (DHUP), de l’Agence Nationale d’Information sur le logement (ANIL) et du Pôle national de Lutte contre l’habitat indigne (PNLHI).

Ce plan a vocation à servir de cadre régional évolutif pour que chaque acteur et chaque territoire se mobilisent à son échelle, en fonction des ressources locales. Chaque réunion du réseau régional est l’occasion de mettre en avant des dynamiques territoriales, comme par exemple le traitement de l’incurie en Meurthe et Moselle par l’équipe pluridisciplinaire : EPSIL 54, l’accompagnement des procédures LHI par l’association Si Toit Lien, etc…

lutte contre habitat indigne lhi

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